L’accessibilité à une information santé fiable, crédible et de qualité sur le Web et les médias sociaux est un enjeu qui préoccupe de plus en plus les professionnels de la santé. À cet égard, de nombreux ordres professionnels et institutions de santé établissent des politiques sur la diffusion d’information santé et l’utilisation des médias sociaux, car si les pratiques sont encore à inventer, il n’en demeure pas moins que ces activités sur le Web comportent des défis éthiques et juridiques importants.
Ces nouvelles plateformes de communication tendent en effet à estomper les frontières entre le personnel et le professionnel ce qui, selon l’Association médicale canadienne (AMC), peut exposer les médecins à certains écueils tels que la confidentialité des renseignements du patient, le respect des limites appropriées à la relation patient-médecin ou encore l’amplification d’une réputation sociale en raison de l’élargissement de l’auditoire via les médias sociaux.
L’AMC, dans un document à l’intention des médecins, présente quelques lignes directrices à observer dans le cadre d’une communication santé en ligne avec les patients, définie comme un moyen de diffuser des renseignements précieux pour des fins d’éducation, de promotion de la santé et de clarification. En choisissant le type d’information (ou le lien Web) à fournir, le médecin doit :
- s’assurer que le patient sait que l’information sert à des fins générales seulement et qu’il ne faut pas la percevoir comme un conseil médical dispensé par les médecins; il faut encourager les patients à discuter de leurs problèmes précis avec leur médecin
- fournir au patient seulement des documents provenant de sources crédibles (ou des liens vers celles-ci), comme des journaux critiqués par des pairs et des sociétés de spécialité;
- s’assurer que l’information est à jour; les médecins peuvent envisager des moyens électroniques à cet égard (p. ex., élimination automatique des documents périmés);
- s’assurer qu’ils respectent les règles régissant le droit d’auteur et ne diffusent pas de renseignements sans le consentement de leurs auteurs ou propriétaires;
- préciser clairement, lorsqu’ils fournissent des liens Web, que l’utilisateur quitte leur site Web.
En outre, la participation des médecins aux médias sociaux comporterait certains avantages, toujours selon l’AMC, tels qu’une meilleure accessibilité à des connaissances médicales vulgarisées et au renforcement de messages de santé publique.
Sources
Les médias sociaux et les médecins canadiens – enjeux et règles d’engagement
Les médecins et les médias sociaux
Lignes directrices à l’intention des médecins au sujet des communications en ligne avec les patients